NOSTALGIE DE L’AUZON
Où vas-tu bel Auzon
Courant la prétentaine ?
Je vais sur mon chemin
Nourrir quelques fontaines
Amuser les enfants
Et complaire aux parents
Qui suivent sur mon cours
Mon doux clapotement !
Tu ne manœuvres plus
Les moulins sur tes rives ?
Je rendais ces services
Quand je faisais tourner
Les roues au fil de l’eau,
Quand je batifolais
En sautant le ruisseau
Pour remplir les godets.
J’écoutais en passant
Le bruit des engrenages,
Les meules qui grinçaient,
Les marteaux qui pilaient
Et tous les bavardages.
Et je courais devant
Rejoindre le suivant,
Heureux de m’amuser.
J’ai de ces temps radieux
Comme une nostalgie,
Et soupire souvent
Du souvenir de l’homme
Et son ingratitude.
A mon âge avancé
J’aimerais bien coulé
Des ans sans lassitude,
Sur des berges fleuries
Il me plairait aussi
Me prélasser un peu
Auprès de Chanonat,
Avant de m’en aller
Rejoindre mon Allier,
Me jeter dans ses bras.
R.J.